Noëlle Mathis est auteure, enseignante, animatrice d’ateliers d’écriture et chercheure. Elle vit actuellement à Marseille.
Elle aime citer Nancy Huston : « Je suis une femme dans l’exil, c’est-à-dire toujours à la lisière, frontalière, en position de franc-tireur, à l’écart, au bord toujours, d’un côté et de l’autre, en déséquilibre permanant. Un déséquilibre qui aujourd’hui [...] me fait exister, me fait écrire. » (Nord Perdu, 1986, p. 28). En effet, son parcours d’écriture se situe également à la frontière, entre plusieurs langues - le français, le francique, l’allemand, l’anglais et l’italien -, et plusieurs pays, pour avoir passé deux ans dans le nord de l’Allemagne, treize ans au Canada anglophone et six mois dans la jungle amazonienne.
Sa thèse de doctorat en « Pratique et théorie de la création artistique et littéraire » (AMU/LERMA) intitulé je parle pas la langue, suivi de j’irai à Haida Gwaii est dirigée par Sara Greaves (enseignante chercheure à AMU) et Christiane Veschambre (poétesse). Son travail de création porte sur les langues perdues. Elle se promène sur les traces écrites de sa langue maternelle non-transmise (le francique) à la frontière franco-allemande et la langue en voie d’extinction du peuple haïda au sud de l’Alaska.
En 2006, elle a co-créé l’association Les Mots Voyageurs (https://lesmotsvoyageurs.com) qui propose des ateliers d’écriture hebdomadaires, mensuels et des stages d’écriture. En 2007, elle a obtenu un DU en formation d’atelier d’écriture à AMU. En 2013, elle a soutenu sa première thèse de doctorat en sciences du langage et de l’éducation, réalisée en cotutelle entre l’université d’Avignon et Simon Fraser University au Canada, et intitulée Identités plurilingues et création textuelle en français langue étrangère - une approche sociolinguistique d'ateliers d'écriture plurielle (https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00967502).
Elle a publié Les imprononçables aux éditions pauvre erre. Elle a performé Un peu de taire s’écarte en public à la librairie L’Hydre à Marseille. Régulièrement, elle compose des ouvrages collectifs issus des ateliers d’écriture qu’elle mène avec les membres de son équipe, dans des lieux aussi divers que les collèges, les lycées, les hôpitaux psychiatriques, dont J’ai hurlé pour la cité, Le guetteur de poèmes, Silence on écrit, Nous ne sommes pas des anges.